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vendredi 3 janvier 2014

Tous à poil contre la crise ?

Piscine Roger Le Gall
Tous à poil contre la crise... Qui se souvient de ce slogan, utilisé par l’une des candidates malchanceuses à l’élection présidentielle de 2012 ?

Si ce mot d’ordre est resté sans écho en France, il n’en est pas de même de l’autre côté des Pyrénées. En effet, après avoir constaté que deux piscines de leur région proposaient des journées mensuelles dédiées aux naturistes, les propriétaires d’un club de gym espagnol, frappé de plein fouet par la crise, ont mis en pratique cette idée en ouvrant leurs espaces à ces clients un peu particuliers.

A Paris, excepté quelques endroits reculés du bois de Vincennes, ou encore la piscine Roger Le Gall, dans le 12e arrondissement, qui ouvre ses portes trois soirs par semaine aux naturistes (les lundis et mercredi de 21h à 23h, et les vendredis de 21h30 à 23h30), rares sont les espaces autorisés à cette « philosophie ».

Coureurs antiques
Si cette coutume est aujourd’hui tombée dans l’oubli, il faut néanmoins se rappeler que pratiquer le sport nu, en plein air ou en gymnase, était pourtant courant dans l’Antiquité Grecque.

A cette époque, pour l’entraînement et les compétitions, les athlètes étaient toujours nus, car ils devaient refléter l’idéal d’un équilibre harmonieux entre le corps et l’esprit. Selon cet idéal, seul celui qui entraînait son corps pouvait développer son esprit (idée ensuite reprise à l’époque romaine, et incarnée par l’expression « mens sana in corpore sano » : un esprit sain dans un corps sain).

Lors des Jeux Olympiques, les athlètes, venus de toute la Grèce, s’affrontaient dans des épreuves qualifiées de « gymniques », c’est-à-dire, au sens propre, « nues », car les athlètes y concouraient complètement nus (y compris la tête et les pieds). Cette pratique, devenue la norme sportive en Grèce Antique au VIIIe siècle avant J.C., était considérée comme un progrès par rapport à l’usage antérieur, consistant à porter une sorte de caleçon moulant.

Site Olympique
Les épreuves de course à pied comprenaient :
-  le stadion ou stade, épreuve de vitesse dominante, courue sur la piste d’Olympie d’un bout à l’autre (200 m) ;
-  le diaulos ou double stade (environ 400 m) ;
-  le dolichos ou long stade (course de fond de 7 à 24 stades).

Discobole
Le disque était à l’origine taillé dans la pierre, puis fut réalisé à partir du plomb ou du bronze. La technique du lancer s’apparente à la technique actuelle.

Lutteurs
La lutte était fort prisée, étant considérée comme une forme d’exercice militaire sans armes. Le combat ne s’achevait que lorsque l’un des lutteurs reconnaissait sa défaite.

Boxeurs
Les boxeurs entouraient leurs mains de lanières en cuir souple pour renforcer leurs poings et affermir la jointure des doigts.

Saut en longueur
Pour le saut en longueur, les athlètes utilisaient des poids en pierre ou en bronze (haltères) pour améliorer leur saut. Ils tenaient dans chaque main un haltère jusqu’à ce qu’ils retombent et les jettent en arrière.

Dès cette époque, les athlètes suivaient un régime et une hygiène stricts. Initialement, le régime comprenait du pain d’orge, de la bouillie de froment, des noix, des figues sèches et du fromage frais. Au Ve siècle, un régime carné plus adapté fût mis en place.

L’hygiène de l’athlète consistait à prendre un bain, puis s’enduire le corps d’huile d’olive (pour échauffer les muscles avant l’effort et limiter la déperdition d’eau pendant l’épreuve) et le saupoudrer de sable fin afin de régulariser sa température et le protéger du soleil. Certains athlètes portaient également un bonnet à brides noués sous le menton pour se protéger du soleil.

Alors, un club de gym naturiste, est-ce un retour aux sources ?

Article rédigé par Jérôme - Paris

Pour me contacter : manager@gregory-capra.com

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