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mardi 29 janvier 2019

Sports d'hiver à Paris

Neige à Paris, le 22 janvier 2019
La neige tombée sur Paris, la semaine dernière n'était qu'un avant-goût. Ce soir, arrive Gabriel, une tempête majeure qui pourraient amener 10 à 15 cm de neige dans la capitale... à se demander s'il ne faudrait pas viser une candidature aux Jeux Olympiques d'hiver ! 

Neige au bord de la Seine
C'est le moment de faire le point sur les meilleurs spots de la capitale : 
- pour le ski alpin, je conseille le parc des Buttes-Chaumont et Montmartre,
- pour le ski de fond et le biathlon, je conseille le bois de Vincennes,
- pour la randonnée en raquettes, je conseille le bois de Boulogne,
- pour la luge, je conseille la Buttes-aux-Cailles
- pour le patinage de vitesse, je conseille la Seine gelée,
- ... 

A vos doudounes !

Pour me contacter : manager@gregory-capra.com

vendredi 14 juillet 2017

Séjour en montagne avec Grégory Capra (hiver - durée : 8 jours)

Grégory Capra - Coach sportif
Ce qui vous attend... en bref 
Que vous soyez novice cherchant un déclic pour apprécier le sport et vous y mettre de façon durable, amateur pratiquant pour l’entretien et le plaisir… Ou même expert en recherche de performance, tout le monde y trouvera son compte !

Mon expertise, les groupes limités à une dizaine participants, ainsi que mon empathie nous permettront de faire de vos congés sportifs une réussite ! Nous serons tous réunis par les valeurs de partage, d’entraide, l’envie de découvrir des activités nouvelles, des lieux nouveaux, des personnes riches d’expériences de vie différentes... .

Tout cela dans de jolis appartements ou chalets luxueux privatisés pour vous, au calme des montagnes et à deux pas de toutes commodités… avec votre serviteur pour également vous détendre et masser après des journées bien remplies... pour que la magie soit totale !

La montagne
Le Programme
1er jour
Arrivée au chalet à partir de 14h (merci de nous en informer).
Une première séance de sport sera prévue pour se « mettre en jambes ».
Un pot d’accueil sera proposé à 18h30-19h afin de présenter le programme et le groupe.
Dîner tous ensemble, au chalet, avec leçon diététique et convivialité.. of course !

2ème et 3ème jours
Matin : activités sportives avec votre coach, Grégory Capra, présent pour vous booster et vous donner la pêche mais aussi corriger vos mouvements afin de vous permettre de réaliser les exercices en toute sécurité.
Nous travaillerons le renforcement musculaire de l’ensemble de votre corps pour commencer !

Après-midi : c’est en skiant, en marchant ou en courant que vous allez découvrir les formidables montagnes ! Pensez à la crème solaire !

Quant à moi.. je m’occupe de votre pause déjeuner.. diète bien sur !

Le dernier soir, je prendrai également soin de recueillir vos avis et impressions afin de m’assurer de votre satisfaction ou bien écouter vos remarques afin de parfaire cette formule !

La tablée
4ème, 5ème , 6ème et 7ème jours 
Nous laisserons place à des activités plus ludiques mais toujours sportives : ski alpin, ski de fond, randonnée en raquettes, luge, construction d’igloo, initiation grand froid, … Vous allez pouvoir découvrir toutes les joies de la montagne, avec des activités intenses ou de « fond »… bref on touche à tout, on s’amuse, on partage avec ses camarades et.. on en prend PLEIN LES YEUX !

Grégory Capra - Coach sportif
Le dernier soir, je prendrai également soin de recueillir vos avis et impressions afin de m’assurer de votre satisfaction ou bien écouter vos remarques afin de parfaire cette formule !

8ème jour 
Après un bon petit déjeuner diète… les valises pliées… il nous restera du temps pour refaire un peu de sport avec les plus courageux… ou bien me permettre de masser les corps les plus affaiblis par notre beau week-end…

Puis le temps des embrassades sera là… promis... je sècherai vos larmes mais surtout… et je vous préparerai BEAUCOUP d’autres BEAUX SEJOURS !!! 

Grégory Capra - Coach sportif
Options supplémentaires
Séances de sports supplémentaires possibles à n’importe quel moment, en fonction de la forme de chacun et cela sur simple demande de votre part. 

En plus de cela, parmi les activités ci-après, il vous sera possible de piocher : 
- remise en forme : streching, cardio, renfo musculaire, course ,…) 
- sports mécaniques : 2 ou 4 roues, karting, balade en quad et initiation… laissez-moi vous faire découvrir mes passions… 
- patinage
- traîneaux à chiens 
- natation 
- détente (sauna, hammam, jacuzzi, …) 
- massage avec moi (découverte 35 €, massage initié (2 zones) 60€, massage complet 95 €, massage complet et gommage exfoliant sur tout le corps 145 €) à l’heure où le soleil se couche, vos corps se relâchent… un moment de détente vous fera le plus grand bien afin de récupérer !

Grégory Capra - Coach sportif
QUELLES SERONT LES DATES ?
Elles sont prévues un an à l'avance, cela vous laissera largement le temps de vous organiser pour assouvir votre envie de découverte, remise en forme et bien être à mes côtés !

LE LIEU 
Depuis 2015, les séjours Capra n’ont plus lieu dans de petits hôtels… Mais vous avez droit à un appartement ou un chalet PRIVÉ.

Le tout au coeur des montagnes ! 

L’ORGANISATION 
a. Transport 
Le rendez-vous est fixé au chalet, à partir de 14h.
Pensez à me dire comment vous arrivez (voiture, train, bus,..) et à quelle heure, notamment pour ceux que je devrai récupérer.
Le départ se fera le dernier jour en milieu de matinée, une fois une « propreté minimale » réalisée si nécessaire.

b. Equipements de montagne
Pensez à la crème solaire et au bonnet ! On est prévoyant, on prend aussi bien des maillots de bain que des anoraks et combinaisons de ski car, à la montagne, toutes les activités sont possibles ! On n'oublie pas les moon boots et les chaussures de randonnée et, pour ceux qui en ont, les chaussures de ski, les skis alpins ou de fond, les raquettes à neige, les luges, ... on décidera sur place tous ensemble pour ce petit bonus !
Un petit sac à dos peut être pas mal pour les sorties type randonnée, trail,... Cela permet d'avoir une bouteille d'eau, un fruit, une casquette, un vêtement de rechange ou juste plus chaud et d'autres choses utiles !

c. Repas
Je vous invite à me prévenir si vous êtes allergiques à quoi que ce soit ! 
Pour les élèves tout de même désireux de connaître les beaux restaurants du coin, je vous ai préparé une liste de plusieurs établissements où l’on pourra se sustenter à prix raisonnables et dans des cadres somptueux … suivez le guide !! 
Pour le reste …vous serez conviés à participer à la préparation de chacun des plats afin, ainsi, de découvrir des conseils, recettes et astuces pour manger bon… et bien sur le plan diététique !
Partageons donc ces moments de cuisine pour se cultiver tout autant qu’échanger avec ses camarades de sport du séjour autour des recettes établies par votre coach sportif et diététique préféré !

d. Confort
- Le Wifi vous permettra de rester connecté en cas de besoin 
- Un ensemble enceinte hifi vous permettra d’écouter de la musique quand vous le désirerez (si vous avez des musiques que vous aimez sur votre téléphone, vous pourrez les brancher sur l'ampli qui possède une prise Jac alors... prenez ce qui vous plait, c'est toujours sympa un accompagnement musical pour les repas)
- Un blender sera mis à votre disposition afin de réaliser des jus de fruits et autres smoothies 
- Une machine à café

e. Vie en communauté et convivialité
Placé sous le signe du partage, de l’effort, de la convivialité ce séjour me mènera à vous demander de bien vouloir vous serrer les coudes dans l’effort sportif comme pour tout autre point visant à son bon déroulement.
Ainsi je vous inviterai également à veiller à la propreté de votre chambre avant de la quitter pendant que je m’occuperai des parties communes avec les plus dévoués. 

Il sera également agréable, comme nous l’avons déjà testé par le passé, que ceux qui le désirent puisse apporter des spécialités culinaires de leurs régions… Nous en profiterons alors pour parler des vertus diététiques (ou PAS !!! rire) de ces aliments ou boissons ! 

Nombreux sont ceux m'ayant dit vouloir préparer de petits plats avec le groupe... pensez donc à
- me donner le nom de vos recettes
- me lister les ingrédients qu'il faut pour que je fasse les courses (compter les quantités pour 12 convives).

f. Couchage
La question qui tue... surtout son voisin ! lol... merci de m'indiquer qui ronfle !!!

TARIF
Pour une tarification de seulement 999 € pour l’ensemble des 8 jours, vous pourrez donc bénéficier de cette formule sur mesure ! 
Une paticipation de 2 x 15€ vous sera demandée pour 
- le ménage qui sera fait intégralement par une équipe de professionnel afin que tout soit parfait pour les personnes arrivant après vous et qu’elles bénéficient de la même qualité de service que vous. 
- le linge de lit et bain qui vous sera fourni pour l’intégralité du séjour en 1 exemplaire chacun

Le tarif n’inclut pas les locations de matériels, les forfaits de remontées mécaniques ou pistes de fond.

Les chèques VACANCES et COUPONS SPORT sont acceptés !

Informations et réservations : manager@gregory-capra.com

lundi 14 juillet 2014

Kathy - Porto-Vecchio - Coach Capra

Née à Ostrava, troisième ville de République Tchèque, proche de la frontière polonaise, je pratique tout d’abord le patinage artistique, durant quatre ans, puis la danse classique durant dix ans. Je parcours la Bohême et la Moravie pour participer à différents show avec mon école de danse. 

Il n’existe pas en République Tchèque de formation universitaire ou professionnelle pour devenir coach sportif mais uniquement des petits modules pour acquérir telles ou telles compétences. A ce moment-là, le sport étant avant tout, pour moi, un moment de défoulement, je me lance dans une autre voie : l’hôtellerie.

A l’Ecole Hôtelière, j’apprends le français, cela me permet de décrocher des stages en France, dans les Alpes, en Martinique,… et en Corse. Voici comment j’ai atterri à Porto-Vecchio !

Je travaille durant cinq ans dans l’hôtellerie et la restauration avant de me tourner vers le sport. 

Expérience technique
Des amis me font découvrir le CREPS d’Ajaccio qui dispense des formations de qualité dans le domaine du sport. Je vais enfin pouvoir réaliser mon rêve : devenir coach sportif et aider les autres à prendre soin de leur corps.

Je prépare donc, au CREPS d’Ajaccio, un BP JEPS AGFF avec les deux options : 
- Forme en cours collectifs
- Haltères, musculation et forme sur plateau.

Outre le cardio-training, je pratique la musculation à raison de trois séances d’une heure trente par semaine. 

Expérience pédagogique
Durant ma formation au CREPS, je réalise mon alternance dans une salle de remise en forme à Porto-Vecchio ce qui me permet d’approcher tous les types de public et tous les niveaux. 

Après ma formation, je continue à intervenir en salle de sport et j’interviens aussi en coaching individuel à domicile ou en extérieur. 

Spécialités
- Musculation et cardio-training en cours individuels et collectifs
- Renforcement musculaire
- Aqua gym
- Biking
- Jumping
- Step
- Cours chorégraphiés
- Stretching

Qualifications
- BP JEPS AGFF avec mentions « Forme en cours collectifs » et « Haltères, musculation et forme sur plateau » 
- Instructeur LES MILLS en Body Attack et Aqua Body Bike 
- Diplômes de secourisme 
- Formation à la méthode Grégory Capra 
- Formation en conseils alimentaires Grégory Capra

Pour contacter Kathy : manager@gregory-capra.com

jeudi 14 juin 2012

A la découverte de Romain Ponsart, espoir du patinage tricolore


Romain Ponsart

Au trophée Bompard 2012, Brian Joubert est forfait pour cause de blessure et l’équipe de France décide de le remplacer par un tout jeune patineur en la personne de Romain Ponsart, qui tout comme l’illustre Alban Préaubert est issu de Charleville-Mézières.
Ce jeune patineur porteur d’espoir et bourré de talent méritait bien que Kevin Fortin le mette en lumière.
Focus sur notre espoir du patinage tricolore déjà riche de talents.

Repères express
Nom :   PONSART                   
Prénom : ROMAIN
Date de naissance : 27 avril 1992
Originaire de : Charleville-Mézières
Ville actuelle :  Paris

KF «  Plutôt que de faire un grand discours, je vais te laisser la parole et te présenter. Présente-toi, parle-nous de ton parcours scolaire, de tes loisirs, hobbies, ce que tu aimes (films, musique, sports, activités…), tes diplômes. Fais-nous une biographie, ton palmarès. Comment en es-tu arrivé là ? Ton parcours jusqu’au dernier trophée Bompard. En dehors du patinage, qu’aimes-tu faire ? Pratiques-tu un autre sport ? »
RP « Je m’appelle Romain Ponsart, j’ai 19ans et je suis en terminale STG à l’INSEP.
Je fais du patinage artistique depuis que j’ai 6ans. J’ai commencé le patinage avec Elena Issatchenko à la patinoire de Charleville-Mézières qui porte maintenant son nom.
Elena a fait naître chez moi une grande passion pour le patinage et pour Alexei Yagudin un patineur russe dont je suis fan depuis mes débuts.
Peu de temps après mes débuts, j’ai commencé les compétitions et, à 10 ans, j’ai eu mon premier titre de champion de France avenir à Evry en 2002, 3ans plus tard mon premier titre de champion de France minime à Clermont Ferrand, en 2008 champion de France novice à Cergy et en 2010 et 2011 champion de France junior à Charleville et Cergy.
J’ai fait mes débuts internationaux à Liberec en 2005 où je termine à la 1ère position.
2006 fut un passage très difficile avec la disparition d’Elena qui était comme une 2eme maman pour moi.
Je voulais continuer ma passion mais sans Elena c’était difficile d’avancer et je ne voulais pas quitter Charleville, car pour, moi j’étais trop jeune.
J’ai donc fait 2 ans avec Guillemette Ancelet mais il était difficile de continuer le patin et les études en même temps. J’ai donc décidé d’intégrer l’INSEP avec Annick Dumont en 2009. Je connaissais bien Annick car j’ai fait mes stages d’été avec elle et j’adore m’entraîner avec elle.
Ma première compétition avec Annick sera les Master’s en 2009 où je finis 1er, deux sixièmes places en grand prix junior, et mon premier titre de champion de France junior. En 2010 2ème place au Master’s et 5eme à mes grands prix juniors, mon premier triple axel en compétition aux élites où j’obtiens ma qualification pour les championnats du monde juniors qui seront une grande déception pour moi car je casse le talon de mon patin le matin du programme court à l’entraînement, ce qui, par la suite, était très perturbent pour patiner, ensuite les championnats de France juniors à Cergy où je termine 1er et je passe mon premier quadruple boucle piqué et je finis la saison par le Triglav Trophy (international senior) où je termine 5ème.
En 2011 je choisis des programmes très ambitieux avec un quadruple et deux triples axels ce qui me met une grosse pression à chaque compétition car c’est tout nouveau pour moi. Le Bompard est ma grosse expérience de la saison même si ma préparation a été très courte car j’ai appris le forfait de Brian Joubert 2 jours avant le Bompard. Arrivé sur la piste de Bercy, j’étais comme un gamin, je n’arrivais pas à rester concentré sur ce que je faisais c’était juste magnifique et très impressionnant. A mon premier entraînement, j’ai bien tourné pendant 5 minutes sur la piste à ne faire que regarder les tribunes, la piste me paraissait immense, de plus se retrouver sur piste avec Patrick Chan (champion du monde en titre ) était aussi impressionnant mais il fallait se concentrer et se mettre dans la compétition car cette année le Bompard n’était pas en spectateur pour moi. Au programme court, je passe le quadruple et je fais l’erreur de me dire c’est bon c’est fait et du coup je rate les sauts d’après. Mais je n’avais pas tellement de regrets car j’étais là-bas pour apprendre et j’ai énormément appris. Pour le programme long, j’y suis allé avec beaucoup moins de pression contrairement au court et j’étais surtout moins impressionné.
Ma grosse déception de la saison est ma blessure à la cheville droite 2 jours avant les championnats de France Elites qui servait de sélection pour les Europe. Deux mois d’arrêt donc la saison était finie pour moi...
Pour finir la saison, j’ai fait une compétition internationale, le Triglav Trophy en Slovénie, où je termine à la 3eme place.
Je réalise mon premier quad/triple en compétition donc une fin de saison avec des points positifs malgré une grosse déception. »

Romain Ponsart en compétition (photo confiée par Evelyne Donnart) 
KF « Es-tu sollicité médiatiquement ? »
RP « Médiatiquement je suis encore peu sollicité comparé à de nombreux sportifs, je suis sollicité avant les grands rendez-vous comme le TEB ou avant les Master’s ou championnats de France. Donc oui, je commence à être somme toute sollicité par les médias. »

KF « En dehors du patinage, qu’aimes-tu faire ? Pratiques-tu un autre sport ? Que serais-tu sans le patinage ? »
RP « Le patinage est bien sûr ma grande passion mais je suis fan d’un autre sport qui est la formule 1, donc je pense que sans le patin j’aurai vraiment aimé me lancer dans le karting, j’adore ce sport et j’en faisais beaucoup quand j’étais plus jeune, il y avait une piste juste a coté de chez moi mais, maintenant que je suis sur Paris, j’ai peu de temps pour y aller. Depuis tout petit mon écurie préférée est Ferrari !
Sinon il y a beaucoup de sport que j’aime pratiquer avec mes amis comme le tennis, le foot, le ping pong. En dehors du sport, j’aime faire des sorties cinéma, les parties de playstation, me promener dans Paris et à l’Insep j’apprends beaucoup aussi sur les autres sports car chacun fait découvrir son sport aux autres. »

KF « Quel est ton livre préféré / ta chanson préférée /  ton film préféré ? »
RP « Mon livre préféré... je serai tenté de dire Le feu sur la glace de Brian Joubert où il m’y laisse un petit message qui m’a beaucoup touché.
Pour ce qui est de la musique, je n’ai pas vraiment de chanson préférée, j'aime toute sorte de musique, il y a un chanteur que j’adore, qui est Chris Brown, j’aime vraiment beaucoup de ses musiques et je ne saurais pas en citer juste une.
Mon film préféré, je pense que Gladiator est vraiment le film que j’ai le plus aimé, avec le dernier samouraï. »

KF « Ce que tu apprécies particulièrement ( ex vacances, cinéma…) ? Ce que tu détestes ?  On se la fait d’une pierre deux coups »
RP « Ce que je déteste : Je suis quelqu’un de très impatient donc je n’aime pas trop attendre... Dans le patinage je n’aime pas trop les pirouettes comme beaucoup de patineurs je crois. »

KF «  Pour en finir avec ta présentation, jusqu’où comptes-tu continuer tes études ? »
RP « Pour ce qui est des études, je ne sais pas trop jusqu’à quand je vais les continuer, j’ai deux options : soit continuer dans le sport et faire STAPS ou sinon me diriger vers le paysagisme. »

KF «  Passons si tu le veux bien à ta discipline. Présente là nous s’il te plait pour ceux qui n’aurait pas suivi »
RP « Le patinage artistique, je le pratique depuis l’âge de 6ans en individuel, maintenant je suis en senior pour ma première année et j’ai participé à mon premier grand prix ISU senior en novembre à Bercy. »

KF «  Comme nous l’avons évoqué précédemment, au dernier Bompard, B. Joubert, forfait, tu le remplaces. Cela fait quel effet ? »
RP « Au dernier Bompard, Brian forfait...  je l’ai appris le mardi soir vers 21h par un appel d’Alban Preaubert pour me souhaiter bon courage. A ce moment, je lui ai demandé pourquoi ? Il m’a répondu parce que tu vas au Bompard, Brian vient de passer à la télé pour annoncer son forfait donc là, gros coup de pression. Le lendemain, Annick Dumont (mon entraîneur) me dit « rendez-vous ce soir à Bercy car tu fais le bompard » donc pas de préparation une grosse montée de stress et de joie à la fois, depuis que je suis petit je rêve de patiner à Bercy à chaque fois que je regardais le Bompard j’avais les yeux qui brillaient et cette fois c’était moi sur cette piste ! J’aurai juste aimé gagner la sélection pour le Bompard et ne pas y participer par forfait de Brian surtout que ce forfait a dû être un coup dur pour lui mais à en voir sa fin de saison je pense que son moral est revenu au top !! »

KF « Que ressens-t-on de patiner devant autant de monde ? »
RP « Patiner devant autant de monde c’était juste incroyable !!! J’avais les yeux partout je ne voulais pas manquer une miette ! C’est juste magnifique ! On se sent minuscule au milieu ! Quand je suis monté sur la glace pour le programme court, je me suis dit « c’est pas possible comment je vais patiner ? » Je n’avais plus aucune sensation, le cœur qui battait à mille à l’heure, et les jambes qui tremblaient. Une fois la musique partie, ça va un peu mieux et surtout après le quadruple passé ça va mieux !! Mais j’ai fait l’erreur de me dire « c’est bon c’est fait » je ne me suis pas très bien concentré sur le reste. »

Romain Ponsart sur la glace
KF «  Quels sont tes points forts et tes points faibles. »
RP « Un grand point fort, je trouve que c’est quand le public nous suit sur un programme qu’il nous encourage, on se laisse porter par le bruit des claquements de mains et on ne se fait plus une montagne du programme on prend vraiment plaisir à patiner, je trouve que le public est quelque chose de très important surtout quand les jambes commencent à être lourdes le public a une force pas croyable pour nous pousser. Et mon point faible, c’est tout simplement le contraire les compétitions sans ambiance..... dans une ambiance froide je trouve que ce n’est pas motivant que ça ne donne pas envie d’allé patiner, bien sûr l’envie de gagner est toujours là mais le souvenir d’une compétition dépend énormément du public. »

KF « Ton meilleur souvenir de compétition»

RP « Mon meilleur souvenir de compétition... je pense que c’est le Bompard au niveau ambiance et les France élites 2010 et les France junior 2011 au niveau performances. Au France élites, je fais mon 1er triple axel en compétition, et au junior mon premier quadruple piqué. »

KF «  Quel est ton modèle de patinage (vers le patinage de qui tu voudrais tendre) ? »
RP « Mon patineur préféré est Alexei Yagudin, je suis complètement fan depuis tout petit je trouve ce patineur extraordinaire, pour moi c’est le meilleur patineur de tous les temps. Au jour d’aujourd'hui il y a énormément de très bons patineurs et c’est difficile d’en choisir juste un. »

KF «  Qui actuellement sont ceux qui sont tes adversaires, les patineurs que tu crains un peu en quelque sorte, des références ? »
RP « En France les adversaires sont Florent et Brian, donc mon but est de me rapprocher le plus possible des scores de ces deux grands patineurs. C’est un objectif extrêmement difficile surtout quand on voit leurs résultats respectifs au championnat du monde de Nice avec un tel niveau, des résultats que je félicite d’ailleurs. Grâce à ces 2 patineurs le niveau français est très haut donc cela me pousse vraiment vers le haut et quand on a un patineur avec la carrière de Brian dans son pays on ne peut que rêver de la même chose, car, même s’il a connu des hauts et des bas, Brian aura eu une carrière vraiment incroyable et de très haut niveau. Après, avec Chafik, nous sommes dans les mêmes points donc pour le moment c’est l’homme à battre et pourquoi pas d’ici quelque temps aller chercher des patineurs comme Brian et Florent. »

KF «  Quelle est la journée type d’un patineur en stage de préparation ? »
RP « Une journée type pour moi c’est ça : de 7h45 à 10h35 école. De 11h15 à 13h15 entraînement, ensuite 14h15 à 16h15 école, 16h45/18h45 patin 19h à 20h préparation physique et de 20h30 à 22h école. Ce sont des journées assez chargées et fatigantes, mais les études sont importantes aussi donc j’essaie de faire les deux.
Ensuite en stage d’été, nous patinons le matin de 10h à 12h de 15h à 17h et de 19h à 20h30. »

KF « Que vas-tu spécifiquement travailler comme points cette année afin d’atteindre tes buts ? »
RP « Maintenant pour viser de gros scores, il va falloir faire des programmes parfaits. L’année dernière le but était surtout de faire des axels et quads en programme, on avait laissé le reste un peu de côté et, cette année, il va falloir tout associer, les pirouettes, les pas, les sauts et ne plus se focaliser que sur quad et axel donc la tâche va être encore plus difficile. »

Romain Ponsart
(photo confiée par Evelyne Donnart)

KF « Quels sont tes objectifs cette année, le gros enjeu. A court terme et à moyen terme ? »

RP « Cette année, chaque compétition pour moi va être un enjeu car je vais devoir montrer à la fédé que je suis capable d’être présent sur des grosses compétitions et essayer de gagner leur confiance, ce qui n’est pas une mince affaire. Ensuite j’espère participer aux Europe et aux monde. »

KF « Quelles sont les qualités nécessaires pour devenir un bon patineur ? »
RP « Pour être un bon patineur de nos jours c’est très compliqué, il faut savoir tout faire (pirouette, pas et sauts) et avoir une glisse digne d’un danseur. Il n’y a cas regarder le patinage de Patrick Chan et de Daisuke Takahashi pour comprendre. Leur qualité de patinage est incroyable, des sauts très fluides qui donnent une impression de facilité assez incroyable. »

KF « Quel regard portes-tu sur ta discipline ? »
RP « Je trouve que le patinage est un sport magnifique, il faut allier performance physique et beauté, et, preuve que beaucoup de patineurs le font très bien, car combien de personnes nous disent le patinage ca semble tellement simple mais je pense qu’ils ne se rendent pas compte du nombre d’heures d’entraînement qu’il faut avant de devenir un bon patineur. »

KF «Pour faire le tour complet, voyons tes perspectives. D’abord, tes ambitions » 

RP « Mes ambitions, comme je l’ai dit ci-avant, c’est de me rapprocher le plus possible des scores de Brian et Florent qui sont à la tête de l’équipe de France chez les hommes. »

KF «  Tes envies futures »
RP « Mes envies futures... ma plus grande envie est de pouvoir continuer mon sport avec toute cette passion, avoir toujours autant de plaisir à patiner, le patinage est avant tout un plaisir donc ma plus grande envie c’est de ne pas perdre cette passion. »

KF «  As-tu des projets ou des attentes particulières ? »
RP « Mes projets, je ne me dis pas « il faut que je fasse telle chose ou telle autre », je vis chaque jour à fond j’essaie de donner le meilleur de moi-même à l’entraînement comme en compétitions, après, les résultats, on souhaite toujours gagner. »

KF «  Tu es encore jeune, tu as le temps mais en te projetant dans l’avenir, où te vois-tu dans …disons dix ans ? »
RP « Dans 10 ans, je n’ai aucune idée d’où je serai. Peut-être à l’étranger pour des galas, peut-être en France avec un travail complètement différent du patinage, je ne sais pas du tout. »

KF « Quels conseils donnerais-tu à un jeune patineur ? »
RP « Le conseil que je donnerai à un jeune patineur, c’est que s’il a la passion du patinage et un rêve, de ne jamais lâcher et de poursuivre son rêve, qu’il y aura des moments de haut et de bas mais que rien n’est impossible. »

KF «  Pour finir et avoir ton avis, pourquoi le patinage est-il si peu médiatisé ? Que penses-tu de l’image de ce sport en France ?
RP « Je pense que le patinage n’est pas beaucoup médiatiser car ce n’est pas un sport très regardé par les jeunes. Il y a trop l’idée de danse, de sport de filles et ils ne se rendent pas compte de la difficulté.
Je pense que l’image de ce sport ne fait pas assez jeune, il faudrait y mettre un peu de fantaisie, peut-être pour pousser les gens à regarder, leur donner envie de regarder une compétition jusqu’à la fin, peut-être en faisant participer le public.... »

Article rédigé par Kevin FORTIN

Pour contacter Kevin : manager@gregory-capra.com

lundi 16 avril 2012

Zoé Blanc-Onillon, ancien fleuron de Villard-de-Lans

Zoé Blanc-Onillon

De nombreuses villes ont vu naître des champions : Alban Préaubert et Romain Ponsart à Charleville-Mézières, Avon aussi est le berceau de nombreux champions et coaches Capra, si je ne m’abuse.
Villard-de-Lans, petite station alpine située à 50 minutes de Grenoble a aussi son lot de champion, par exemple Carole Montillet, La Chapelle en Vercors, Raphaël Poiré et j’en passe. Retour sur Villard où Kevin Fortin a le plaisir de vous faire connaître une ancienne championne de patinage artistique en couple (danse sur glace), qui dès 12 ans se tourne vers la danse sur glace et qui, pendant 3 ans, patina avec Jonathan Cuenca.

1/ Repères
Nom : BLANC
Prénom : Zoé
Age : née en 1988, 24 ans
Situation professionnelle : étudiante
Situation matrimoniale : mariée
Niveau études : Bac
Palmarès : Champion de France Junior / 19ème aux Championnats du monde / 14ème aux Championnat d’Europe / Vice Champion de France Elites


Podium pour Zoé

KF « Zoé, villardienne pure souche, née à la Tronche est l’une des patineuses ayant évolué à la patinoire A.Ravix de Villard pour qui j’ai eu un coup de cœur patinistique et c’est avec plaisir et joie que je voulais depuis longtemps la faire connaître aux lecteurs du blog et à d’autres. Peux-tu nous parler, en premier, de ton parcours, où as-tu débuté le patinage, pourquoi … ? »
ZB « Quand ai-je commencé à patiner ? J’ai commencé à patiner à l’âge de 5 ans. Où ai-je débuté ? A Villard-de-Lans, je n’ai jamais quitté ce club. Comment en suis-je venu à patiner ? Comme ce que vivent beaucoup d’enfants !! J’ai vu ce sport à la télé ! Ma mère m’a demandé quel sport ou activité je voulais faire à la rentrée et je lui ai dit : La même chose qu’à la TV !

KF « As-tu eu plusieurs partenaires ? »
ZB « Oui, j’ai fait mes débuts avec Jonathan Cuenca. Nous avons patiné ensemble 3 ans. Et ensuite Pierre-Loup pendant 9 ans !! »

KF « Te destinais-tu à patiner en solo ? »
ZB « Non, j’avais très envie de patiner en couple. Je me sentais seule en solo. Je n’étais pas très rassurée en compétition, toute seule sur la glace !! J’ai très vite aimé la discipline en couple et surtout le partage des expériences à deux, même si ce n’est pas facile tous les jours ! »

KF « A Jonathan succéda Pierre-Loup. Raconte nous ta rencontre avec mister Bouquet »
ZB « On s’est rencontré pendant des stages ou compétitions avant de patiner ensemble. Ensuite il est venu à Villard pour patiner avec une autre fille du club, j’étais encore avec Jonathan. Ensuite on a décidé de patiner ensemble. Nous ne venions pas de la même « école ». Et pourtant le feeling est passé très vite entre nous deux ! J’ai de très bons souvenirs de nos débuts !! (des derniers aussi…)

KF « Quel est ton meilleur souvenir de compétition ? »
ZB « J’en ai deux, le choix est difficile… Lors de notre participation aux Championnats du Monde : nous avons fait l’entraînement officiel sur glace aux côtés des favoris de la compétition les russes et les français. J’avais le cœur serré, j’étais très heureuse de me retrouver ici avec Pierre-Loup et Karine. Venus de notre petit club et grâce à notre travail, j’étais très fière de nous ! On a fait notre programme et au moment de revenir vers Karine, les larmes me sont montées… « Nous y sommes, nous sommes aux Championnats du Monde », c’était beaucoup d’émotions !! Le club nous avait beaucoup soutenu pour ces championnats, je pense que j’étais très contente de venir de ce club !!
Un deuxième souvenir : les Championnats de France, pour notre dernière saison. Nous venions de passer une saison très difficile. C’était très dur pour moi de me sentir bien à cet instant. Et pourtant nous avons réussi avec Pierre-Loup à faire notre boulot et surtout à se faire plaisir ensemble sur ce programme que j’aimais énormément. Nous avons vraiment patiné avec nos tripes et c’est ça que j’aime le plus dans ce sport !! »

KF « Tu as du faire de grandes compétitions devant beaucoup de monde, que ressent-on quand on patine devant autant de monde ? »
ZB « Ces expériences sont de très bons souvenirs. Quelque fois pas si faciles ! Mais j’ai toujours aimé, à travers nos programmes essayer, de transmettre de l’émotion et plus les spectateurs sont nombreux plus ce sentiment s’accroît ! De plus, finir un programme et ressentir que l’on a touché certaines personnes est toujours un moment superbe. C’est, pour moi, un réel échange. »


Zoé et Pierre-Loup sur la glace

KF « Quel est ton implication dans le ballet Élite et ton implication dans l’organisation des galas ? »
ZB « Ouh là… ! Pour le ballet, c’est une discipline que j’ai beaucoup aimé. Karine a eu le talent de la rendre passionnante. C’était des expériences riches en termes de danse et d’interprétation que je garde en souvenirs. Je me suis impliquée car j’aime danser et interpréter les chorégraphies de Karine. De plus, c’était très agréable de travailler en équipe, même si ce n’était pas facile tous les jours.
Pour ce qui est de mon investissement dans le club et les galas cela est bien différent. Il me paraissait normal de défendre le club dans lequel je m’entraîne et où nous voulions rester. J’aime m’investir dans les choses qui me tiennent à cœur ! »

KF « A juste titre, tu dis dans le club dans lequel tu voulais rester. Pourquoi ne pas avoir changer de club pour progresser (il fut un temps où je me souviens que vous hésitiez...) ? »
ZB « Il y a deux choses différentes. Il était bien clair que nous ne voulions pas partir sur Lyon. Cela aurait été contraire à tous nos choix et notre parcours passé. Ensuite nous aurions pu partir à l’étranger pour chercher de nouvelles choses. Mais, pour moi, il était difficile d’y croire encore, je n’avais plus le cœur à tout ça. Puis, le milieu m’ayant beaucoup déçu, je ne me sentais plus capable de répondre à leurs attentes. Au fond de moi, je ne voyais pas pourquoi c’était à nous de tout changer alors que le problème pour moi de ce sport est bien là. Qu’il serait plus intéressant pour les sportifs que les efforts soit fait pour que l’on puisse évoluer peu importe notre club d’entraînement et surtout notre style. »

KF « Pourquoi avoir arrêté les compétitions ? Pour quelles raisons ? »
ZB « J’estime que nous avons eu beaucoup de déceptions lors de notre carrière auxquelles nous n’étions pas forcément préparés ni protégés. C’est un milieu qui ne prend pas en compte la personne pour ce qu’elle est ni pour ce qu’elle propose. Nos chorégraphies, nos interprétations n’étaient pas attendues par les juges ou du moins non comprises car je pense qu’elles ne rentraient pas dans leurs critères. Le manque d’ouverture et de sincérité m’a peu à peu usé. Je n’y trouvais plus mon compte. »

KF« Avec le recul, qu’est-ce qui t’a plu dans cette discipline ? »
ZB « Ma prof !! L’émotion qu’elle a pu me faire trouver au travers de nos programmes ! Ainsi que le plaisir au quotidien à danser et évoluer. Et bien sur la relation avec Pierre-Loup. S’entraîner au quotidien avec quelqu’un n’est pas sans conséquences… C’est vraiment une complicité que nous avons construit ensemble et qui est très riche. La liste des bonnes choses pourrait être très longue !!! »

KF« Et qu’est-ce qui t’a déplu dans cette discipline ? »
ZB « Le manque de compréhension et d’ouverture sur la différence. »

KF « Pourquoi le choix de cette reconversion si éloignée du patinage ? »
ZB « Ma reconversion dans la psychomotricité n’est pour moi pas si éloignée du patinage. Je ne renie pas mes origines !!! C’est un métier que je voulais faire depuis longtemps. Ce métier va dans la continuité de mon expérience. La psychomotricité s’intéresse à la qualité corporelle de la personne dans la façon dont elle s’entretient avec le monde. C’est bien ce bien être corporel qui me parait essentiel dans la vie. J’aimerais, à long terme, faire le lien avec ce travail corporel et le corps du sportif dans sa discipline afin d’affiner son rapport à son propre corps.
De plus, le rapport que j’ai pu entretenir à mon corps au travers le patinage et la façon dont on a appris à vivre nos programmes est un appui important dans la psychomotricité. La danse est un outil très intéressant dans le soin. »

KF « Comment appréhendes-tu ta nouvelle reconversion ? »
ZB « Avec plaisir ! Je suis vraiment contente de mes études et de mon futur métier. Plus les jours passent et cette reconversion me paraît une évidence !! »

KF « Où te vois-tu dans 10 ans ? »
ZB « Ouh là, c’est loin !!! Dans mes rêves : Mère d’une belle famille, psychosomaticienne qui s’éclate dans son métier et entraîneur à mi-temps pour essayer d’apporter un petit quelque chose à un club !! »

KF « Quels sports pratiques-tu en loisirs ? »
ZB « Je me suis mise au roller. Toujours un peu de danse contemporaine et surtout du repos et du temps pour moi!! »

KF « Le bonheur pour toi ? »
ZB « Il y a bien des choses qui me rendent heureuse… !!! Mais je dirais que surtout j’ai envie de continuer à faire des choses qui me plaisent et me passionnent !!! »

KF « Te reverra-t-on un jour patiner (car le ballet Élite sans toi, ni Pilou, ni Benjamin, ce n’est plus pareil du tout, il manque quelque chose) ? »
ZB « C’est gentil mais je ne pense pas réintégrer le ballet mais on sait jamais… Puis l’équipe se reconstruit les choses évoluent tout le temps. Cette nouvelle équipe nous proposera des programmes tout aussi beaux et riches de ce qu’apportera chaque patineur. D’ailleurs je suis pressée de les voir et je leur souhaite pleins de bonnes choses pour la saison à venir !!! »

KF « Pourquoi ne pas avoir continué l’entraînement des petits ? »
ZB « On ne peut pas tout faire dans une journée… »


Zoé Blanc-Onillon et Pierre-Loup Bouquet

2/ Zoé by Pierre-Loup

Quoi de plus logique que de poser encore quelques questions à celui qui fut son partenaire pendant 9 ans.

KF « Ta rencontre avec Zoé (je veux tout savoir) »
PLB « Nous nous sommes connu étant jeunes (entre 12 et 14ans) durant les tournois de France ainsi que les regroupements techniques nationaux organisés une fois par an. N’étant pas natif de la même région (Villardienne pur souche qu’est Zoé et moi étant un ch’ti du Pas-de-Calais) nous ne nous croisions que lors de ses rares occasions dans l’année.
Je me souviens qu’à l’époque elle avait un grain de folie qui s’apparentait plus à un rocher qu’à un simple grain ! et ceux qui l’on connu à cette âge s’en souviennent, j’en suis sûr ! En parallèle de sa fantaisie elle était déjà une patineuse très appréciée des entraîneurs par son assiduité et sa rigueur lors des entraînements.
A l’âge de 15 ans, lorsque j’ai dû chercher une nouvelle partenaire, j’ai tout de suite pensé à elle qui rencontrait à l’époque des soucis d’entente avec son partenaire. Je suis donc rentré en contact avec la présidente du club (sa mère en l’occurrence) ainsi que son entraîneur, Karine Arribert. Karine m’a proposé de venir faire des essais à Villard avec une autre patineuse du club, Zoé n’étant pas disponible, elle s’était réengagée auprès de son partenaire. J’ai patiné pendant un an avec cette fille avec qui cela n’a finalement pas fonctionné, année durant laquelle j’ai été hébergé chez Zoé en famille d’accueil et où j’ai vraiment appris à la connaître. Nous sommes réellement devenus des amis et des confidents l’un pour l’autre (et rien de plus pour ceux qui se posent la question). A la fin de la saison, nos partenariats respectifs ne se passant pas bien nous avons donc fait un essai ensemble. J’ai également fait des essais avec d’autres filles venues d’un peu partout en France mais, intérieurement, mon choix était déjà fait ! A partir de là a commencé la première des 8 saisons que nous avons fait ensemble. »

KF « Qu’as-tu trouvé chez et en Zoé que d’autres partenaires n’avaient/n’ont pas ? »
PLB « Tout ! C’était une patineuse très complète, une vraie danseuse. Elle avait de l’expérience en couple, une rigueur. C’était une perfectionniste de chaque mouvement. »

KF « As-tu eu des difficultés pour d’adapter à Zoé ? Comment procédiez-vous ?( y avait-il un meneur de binôme ? ) »
PLB « Non, notre collaboration à tout de suite fonctionné étant donné que nous nous connaissions très bien, notre partenariat avait des bases solides ! De plus, le club et la structure Haut Niveau était inexistante à l’époque, tout s’est créé au fur et à mesure. Il n’y avait ni préparation physique, ni danse au sol. En ce qui concerne le choix des musiques, des costumes et le montage des programmes, Karine s’occupait et décidait de tout, par ce fait la seule chose à laquelle nous devions penser était de patiner de notre mieux. Par la suite Karine nous encourageait, nous poussait à donner notre point de vue et les décisions se prenaient d’un accord commun. La dernière année, les propositions et les échanges venaient autant d’elle que de nous, nous sommes toujours restés un trio, ce mode de fonctionnement était parfait et nous enrichissait les uns les autres. »

KF « Dans quel domaine as-tu progressé depuis ta collaboration ? »
PLB « Tout, les citer serait impossible. Ce qui est sûr c’est que ma collaboration avec Zoé m’a apporté bien plus qu’un bagage technique et artistique. Cela m’a aussi défini en temps que personne, nous avons tous deux forgé notre caractère d’aujourd’hui grâce à l’autre.

KF « Votre meilleur moment »
PLB « Un des entraînements officiel lors des Championnat du Monde à Los Angeles en 2009, patiner côte à côte avec Domina/Shabalin lorsque notre musique a commencé nous avons eu une montéE d’adrénaline au point que Zoé en ait les larmes aux yeux, nous y étions, à patiner juste après les Champions du Monde en titre, à être dans le même groupe d’entraînement que les meilleurs patineurs mondiaux.
Peut être que cela ne représente pas un grand intérêt à raconter et que cela peut même paraître banal mais la sensation qui nous a alors traversé était incroyable et indescriptible… seuls ceux qui ont vécu la même chose peuvent comprendre, j’imagine. Nous avons vécu ça ensemble et l’avons partagé tous deux sur glace. »

KF « Selon toi, si Zoé était : »
- une musique :PLB « « Ca me vexe » de Mademoiselle K »
- une danse : PLB « un duo contemporain »
- un film : PLB « Le fabuleux destin d’Amélie Poulain »
- un lieu : PLB « une oasis dans un désert »
- un défaut : PLB « la constante remise en question »
- une qualité : PLB « Perfectionniste »

Article rédigé par Kevin Fortin

Photos prêtées par Evelyne Donnard

Pour me contacter: manager@gregory-capra.com

dimanche 12 février 2012

Concours photo : le ballet Elite de Villars-de-Lans

Le ballet Elite de Villars-de-Lans

Le ballet Elite de Villars-de-Lans, champion du monde de ballet sur glace à Boston en 2011, peut bien participer au concours. C'est tout au long de l'année que ces sportifs patinent torse nu sur la glace.


On reconnaît notamment, ici, Benjamin Lezé (au fond à gauche, chatain), Pierre-Loup Bouquet (au fond, blond, barraqué) et Léa Bédreddine (à droite, en top rose).


Bravo à eux !

J'attends vos photos sur manager@gregory-capra.com

mardi 24 janvier 2012

Que sont devenues les installations des JO de Grenoble de 1968 ?

La flamme olympique à Grenoble

Février 1968, les JO de Grenoble, pour être précis, les Xème Jeux d’hiver, bien sûr. Alors que la cohorte de vacanciers remontent en ce moment la vallée de la Romanche en direction des stations de l’Oisans, il convient de se souvenir que, pour la plupart des français, la région iséroise ou plus largement rhonalpine est devenue synonyme de vacances aux sports d’hivers lors des JO de 1968 dont on a fêté en grande pompe le quarantenaire.

Ce n’est donc pas un hasard si Grenoble a récemment inauguré son pharaonique et controversé Stade des Alpes, rappel de l’ambition de la 12ième agglomération de France, entendant redevenir capitale olympique en 2018.

Ces JO de 1968 furent l’occasion pour Grenoble et son agglomération de revendiquer son statut de capitale des Alpes. Le choix de Grenoble et de l’Isère ne fut pas si évident car les infrastructures faisaient cruellement défaut dans une région industrielle. Même dans la vallée de l’Oisans, les activités principales tournent autour de l’hydroélectricité, de la pâte à papier, ainsi que de l’agriculture pastorale. De plus, dans les années 60, le ski est encore une activité réservée à une clientèle de rupins aisés, des rupins qui se portent plus vers son voisin, la Savoie et le tourisme d’hiver est encore à son état embryonnaire.

Kevin Fortin qui habite à Villard de Lans vous propose un petit voyage afin de savoir ce que sont devenues les installations des différents sites (partie 2), sont-elles encore en place, servent-elles encore ? Là est l’enjeu de cet article que vous retrouverez ici prochainement, mais en partie 1 nous verrons d’abord où se déroulait quoi.

1/ Un peu d’histoire
Le 28 janvier 1964, Grenoble est désignée ville organisatrice des JO de 1968 au détriment des autres villes candidates : Calgary (Canada), Lahti (Finlande), Sapporo (Japon), Oslo (Norvège) et Lake Placid (États-Unis). La ville, à l’initiative de son maire de l’époque, Albert Michalon a été sélectionnée donc pour ces JO, il lui reste alors quatre ans pour bâtir autoroutes et infrastructures. La banlieue sud de la ville qui était jusqu’alors une zone industrielle et un aérodrome va être urbanisée au pas de course pour l’occasion.
On voit grand pour faire de cette cité une ville capable d’accueillir un tel événement, et moche aussi car on construit dans le style « grands ensembles staliniens ». Au passage, on construit Saint Martin d’Hères, le premier campus universitaire de France sur le modèle américain en regroupant toutes les facs éparpillées en ville. La ville donc se modernise très, voire trop, vite. Certaines de ces installations faites à la va vite dont le village olympique vont très mal vieillir et se transformer rapidement après les jeux en un quartier HLM parmi les plus décrépis de Grenoble.

Evidemment, encaissée à 200 mètres au dessus de la mer, en fond de vallée, Grenoble est un pot de chambre. La ville ne peut organiser une bonne partie des épreuves.


Le site de luge à Villard-de-Lans

2/ Les sites et leur épreuves
Grenoble est située au croisement de trois massifs alpins : Belledonne, Chartreuse et Vercors, en raison de sa faible altitude, de nombreuses épreuves sont organisées hors de la ville.
Plusieurs sites sont retenus pour l’organisation des différentes épreuves. Ainsi, la station de sports d’hiver de Chamrousse accueille les épreuves alpines : slalom géant hommes et femmes, descente hommes, slaloms spéciaux, descente femmes.


A Autrans les épreuves nordiques : le fond (ski), le biathlon, le saut à ski (petit tremplin de 70 mètres) et de combiné nordique. Le stand de tir se trouvait vers Meaudre, au niveau d’Entre Chien et Loup, le saut au Claret. A Autrans, il y a aussi le K40 (tremplin de 40m), tremplin d’entraînement recouvert de plastique. Autrans accueille les disciplines nordiques. Au programme, 7 épreuves de ski de fond (5 et 10 km pour femmes ; 15, 30 et 50 km pour hommes et les courses en relais), le biathlon, saut à ski et combiné (ski de fond et saut).


Saint-Nizier-du-Moucherotte accueille l’autre tremplin de 90 mètres ( K90 ) de saut à ski,
L’Alpe d'Huez le bobsleigh et Villard-de-Lans la luge (Bois du Frier au lieu actuel du Ludi parc).
Pour recevoir ces jeux, de grands travaux routiers et d’aménagements furent nécessaires. Pour desservir plus aisément les stations, les routes d’Engins et de St Nizier sont élargies depuis Grenoble.

La ville de Grenoble accueille, quant à elle, les épreuves de patinage artistique(figures) et de hockey sur glace au Stade de glace, renommé par la suite Palais des sports, tandis que le patinage de vitesse se déroule sur l’Anneau de vitesse jouxtant le Palais des sports dans le parc Paul Mistral.


La cérémonie d’ouverture se déroula dans un stade provisoire de 60 000 places surmonté d’un escalier monumental de 96 marches aboutissant à la vasque olympique. Ce stade était situé à l’époque à l’emplacement actuel des immeubles de la galerie de l’Arlequin, dans le sud de Grenoble. C’est le patineur Alain Calmat qui embrasa la vasque olympique à 16h10. Les battements de son cœur furent retransmis par haut-parleurs. Puis le parc fut inondé sous une pluie de pétales de roses lancés par hélicoptères. Cette cérémonie d’ouverture marque bien l’évolution technique et économique de la France des années 60. C’est le président en personne, le général de Gaulle qui vint inaugurer les Jeux. La cérémonie de clôture se déroula quant à elle au Stade de Glace où des Dauphinoises en costume traditionnel transmettent la flamme aux Japonaises en kimono de Sapporo, où se dérouleront les prochains jeux de 1972.


Pour la première fois en France, les JO sont retransmis en couleur à la télévision en mondovision.


Autrans - 1968

3/ Un mot sur les épreuves
Ces JO regroupèrent 35 épreuves, 6 sports. 37 pays y ont participé, 1171 athlètes (960 hommes 211 femmes) ; 89 français dont 14 femmes.
Les épreuves étaient les suivantes :
- Combiné nordique - Hommes
- Hockey sur glace - Hommes
- Ski alpin - Descente femmes / Descente hommes / Slalom femmes /Slalom hommes / Slalom géant femmes / Slalom géant hommes
- Saut à ski - K90 Hommes / K120 Hommes (K 90 & 120 c’est à dire tremplin de 90 et 120m)
- Ski de fond - Femmes : 5 km / 10 km / Relais 3 x 5 km ; Hommes : 15 km / 30 km départ groupé (mass start) / 50 km / Relais 4 x 10 km
- Biathlon - 20 km hommes / Relais 4 x 5 km hommes
- Bobsleigh - Bob à deux hommes / Bob à quatre hommes
- Luge - Femmes / Hommes / Double Mixte
- Patinage artistique - Femmes / Hommes / Couples Mixte
- Patinage de vitesse - Femmes : 500 m / 1000 m / 1500 m / 3000 m ; Hommes : 500 m / 1500 m / 5000 m / 10 000 m

Prochainement nous saurons ce que sont devenues chacune des installations de ces JO d’hiver…

Article rédigé par Kevin Fortin

Pour me contacter : manager@gregory-capra.com

lundi 19 septembre 2011

Le ballet sur glace de Villard-de-Lans

Poésie française, un des plus beaux programmes que j'ai vus

Le ballet sur glace est un art, un loisir ou encore un sport de glisse pratiqué de diverses façons un peu partout dans le monde, surtout là où le patinage artistique traditionnel est bien installé. Contrairement à ce sport olympique, le ballet sur glace ne se centre pas sur l’aspect athlétique du patinage mais bien sur son potentiel théâtral et artistique. Kevin Fortin vous embarque au cœur du ballet champion du Monde à Boston en 2011, le ballet Elite de Villard-de-Lans.

1/ Sa présence en France
Voyons en premier où en est sa présence en France. Le ballet sur glace est une des nombreuses disciplines existant dans les sports de glace organisés en France. Le ballet sur glace est à la fois un sport et un spectacle. Il mêle l’expression à la performance technique ce qui en fait une discipline très complète.

Le ballet sur glace est reconnu par les instances fédérales et est une discipline à part entière. C’est une transcription dans un espace de thèmes, d’arguments ou d’un texte musical lié à celui-ci, qui est laissé au choix du chorégraphe. Sa qualité est d’autant plus grande que musique, thème et chorégraphie sont cohérents et donnent une impression d’harmonie et d’équilibre créatrice d’émotion. Le ballet doit donc s’adapter à la dynamique propre aux sports de glace (qualité de la glisse, sûreté des carres, vitesse, aisance et beauté des mouvements). Il doit également rechercher des placements, un traitement des groupes et de la variété dans les éléments spécifiques du patinage. Il n’y pas de limitation au nombre des éléments de patinage artistique, de danse sur glace ou de patinage synchronisé proposé par le chorégraphe.

Le ballet sur glace a ses propres compétitions nationales et internationales reconnues par les instances fédérales (exemples : la Griffe d’Argent, le Trophée International d’Occitanie, le Trophée International des Aigles, la Coupe des Ducs de Savoie, la Coupe Internationale de Ballet sur Glace d’Asnières, etc.). Chaque année, sont organisés les Championnats de France qui terminent une saison sportive riche en événements.

Les compétitions de ballet sur glace ont pour objet, dans un esprit sportif et de coopération universelle, de révéler et de mettre en valeur les ballets de qualité, en vue de servir l’évolution des sports et des arts patinés et de les développer dans le monde.

C’est donc une discipline avec une identité bien affirmée avec ses règlements nationaux et internationaux.

Même si la discipline rencontre un essor important au niveau international, elle n’est pas encore reconnue par l’ISU. Ce n’est pas une discipline olympique. Le ballet sur glace gagne à être connu car il développe un esprit d’équipe et allie des performances techniques et artistiques. Néanmoins, 2010 est l’année d’un tournant important. En effet, la France a été la première a mettre en place la première Nations Cup (Championnats du monde) à Toulouse-Blagnac. C’est un nouveau tournant que prend cette discipline énergique. Ce succès permet déjà de planifier la deuxième Nations Cup qui se déroulera aux USA en Avril 2011 à Hyannis Cap Cod.

2/ Les catégories
Le ballet se divise en plusieurs catégories. Il se pratique en équipes de 8 patineurs minimum à 30 maximum. Les équipées sont distinguées en cinq catégories différentes :
- la catégorie « adulte »,
- la catégorie « open »,
- la catégorie « novice » (anciennement appelée "jeunes espoirs"),
- la catégorie « junior » (anciennement appelée "espoirs"),
- la catégorie « senior » »(anciennement appelée "élite").

Deux programmes constituent une compétition de ballet sur glace :
- le « ballet libre »,
- « l’exercice chorégraphique» (créé en France).

Pour résumer, nous pouvons donc dire qu’un ballet sur glace est une transcription dans l’espace et la durée, de thèmes, d’arguments ou d’un texte musical liés à celui-ci, qui est laissé au choix de l’entraîneur et du chorégraphe.
Il appartient aux juges d’apprécier d’éventuels abus, ainsi que leur corrélation musicale et thématique.


Benjamin Lezé : au fond à gauche, chatain

Pierre-Loup Bouquet : au fond, blond, barraqué

Léa Bédreddine : à droite, en top rose

Afin de mieux comprendre, entrons dans un ballet et j’ai l’honneur de vous présenter le ballet Elite de Villard de Lans, champion du monde à Boston en 2011. Certains de ses membres ont accepté de répondre pour vous à quelques questions. Je vous présente donc
- Léa Bédreddine, 18 ans, 12 années de pratique du patinage et 6 ans d’appartenance au ballet - Palmarès récent : Patineuse solo vermeil
- Benjamin Lézé, 21 ans, 14 années de pratique du patinage et 4 ans d’appartenance au ballet - Palmarès récent : Champion de France et champion du monde (Ballet) 2011,
- Pierre Loup Bouquet, 24 ans, 16 années de pratique du patinage, il appartient au ballet depuis sa création à Villard-de-Lans - Palmarès récent : en 2011, Champion du monde de Ballet à Boston et Champion de France.

Tous les ballets de Villard sont entraînés et chorégraphiés par Karine Arribert.

Les présentations faites venons en à la pratique sportive.

KF : « Quelle est la différence entre troupe et ballet ? »
LB : « Hmm.. Une troupe fait des tournées tandis qu’un ballet fait des compétitions et quelques galas »
BL : « L’originalité, le niveau (technique, chorégraphique, engagement) … »
PLB : « heu… troupe ça fait penser à des comédiens ou des militaires… nous on part pas à la guerre, on fait des compétitions de ballet on est une équipe ! En France la majorité des ballets sont plutôt tournés vers le concept chorégraphique et non pas vers le spectacle ou la reproduction d’une scène de film comme les équipes américaines le font. On essaie de faire tendre la discipline vers cette vision du ballet, une musique , une équipe, une danse ! L’appellation troupe va à mon sens à l’encontre de cette idée.»

KF : « Savez-vous d’où est venue l’idée de former un ballet ? »
PLB : « Ça faut le demander à la créatrice du ballet de Villard : Karine Arribert. Mais je crois qu’à Villard c’était l’envie de faire une discipline en commun où, à la base, tout le monde peut faire partie de l’équipe, petits, grands, bons et moins bons. La synchro est un peu trop rigide à mon goût ce n’était pas vraiment l’état d’esprit du club »
BL : « Il faut demander à l’entraîneur »
LB : « A Villard, le ballet à commencé avec le groupe des loisirs qui ne souhaitaient pas ou plus faire de la compétition solo mais qui souhaitaient s’orienter vers quelque chose de différent. Des compétiteurs se sont greffés au groupe car le nombre de membres du ballet était insuffisant, puis le ballet a évolué »

KF : « Quelle est la particularité de cette discipline propre au patinage ? »
BL : « C’est la discipline de la danse et de la chorégraphie, elle laisse libre cours à tout les univers de la danse, et à cela s’ajoute un esprit d’équipe indispensable et appréciable »
PLB : « Elle privilégie la danse par-dessus tout et elle n’est pas encore régie par des tonnes de règlements qui brident la discipline… on est libre de faire ce qu’on veut … ou presque ! »
LB : « C’est une discipline très expressive. Le contact avec les autres sur la glace est unique et le ballet est un sport plus ouvert que les autres sport de glace. Il y a plus de diversité et de richesses : il n’y a pas vraiment de « moule » auquel tout le monde doit se conformer »

KF : « Nombre minimum et maximum de membres ? »
LB : « Hum, 9 et 30, il me semble »
PLB : « J’en sais rien entre 10 et 40, me semble t-il »
BL : « 10 mini et 30 maxi »


Apatrides, programme avec lequel le Ballet Elite fut champion à Boston

KF : « Quel est le niveau requis pour appartenir à un ballet ? Comment en vient-on à entrer dans un ballet ? Sur quels critères est-on sélectionné ? Comment un(e) jeune qui veut entrer dans un ballet doit-il s’y prendre ? Doit-il/elle se faire remarquer, par quel moyen ? »
LB : « Niveau requis pour appartenir à un ballet ? Heu, je sais pas trop ! Critères , sur le niveau de patinage, l’envie, l’ambition, le travail et la motivation. Pour entrer dans le ballet, contacter Karine. Il n’y a pas de moyens chaque cas est différent… Par des tests »
BL : « Niveau requis pour appartenir à un ballet ? Il faut un niveau technique minimum, mais la qualité principale est l’envie et la motivation. On entre dans un ballet pour plein de raisons, pour ma part, cela m’apportait une complémentarité avec la danse sur glace que je pratiquais à haut niveau. Et lorsque j’ai arrêté le haut niveau, j’ai continué le ballet pour le côté chorégraphique et l’esprit d’équipe : du patinage sans la prise de tête du haut niveau.
Pour les critères voir avec l’entraîneur, mais comme je l’ai dit précédemment il y a des critères techniques mais c’est surtout la motivation et l’engagement qui prime ! Pour entrer dans un ballet, il lui suffit juste de chercher une équipe qui le ou la motive et qui soit accessible pour lui (elle) aussi bien techniquement que géographiquement »
PLB : « Niveau requis pour appartenir à un ballet ? A la base c’était tout le monde maintenant qu’il y a d’importantes compétitions et de l’enjeu, il faut un niveau relativement homogène dans une équipe. Je ne peux pas donner de niveau précis. La plupart des membres du ballet sont issus du club donc ce sont des patineurs que l’on connaît et que l’on sait capable de tenir l’engagement d’une saison. Car il ne suffit pas d’être bons pour rentrer dans l’équipe il faut être présent tout au long de l’année et se rendre disponible pour les entraînements. Les patineurs venant de l’extérieur sont les bienvenus évidemment, ils font un entraînement et de là c’est l’entraîneur chorégraphe qui décide.
Les critères, l’âge, le niveau technique, le sens artistique, l’esprit d’équipe et la motivation évidemment. Pour faire partie d’un ballet, le mieux c’est de contacter l’entraîneur dans un premier temps, puis faire un entraînement pour vraiment savoir de quoi il s’agit, si l’ensemble des conditions sont réunies c’est très simple. Et à la question doit-il/elle se faire remarquer, par quel moyen… je te dirais non pas vraiment… »

KF : « Quels sont les différents niveaux de ballet (junior, Elite…) (classe d’âge mini et maxi par catégorie de ballet) ? »
LB : « Novice, junior et Elite. C’est par ordre croissant. L’âge des catégories est justement en questionnement. Le niveau compte aussi »
PLB : « Ça j’en sais rien… faut regarder sur les nouvelles règles de la discipline, ça a pas mal évolué ces derniers temps »
BL : « Voir l’entraîneur, je ne pourrais dire »

Comme pour chaque troupe, je pensais qu’un ballet comme une équipe avait un chef, un leader, d’où la question qui suit « Y-a-t-il un meneur/un leader ? Si oui qui et pourquoi ? » et là j’avoue avoir eu des réponses partagée.

Honneur aux filles…
LB : « Oui je pense. Nous sommes tous plus ou moins leader dans un domaine précis. Certains s’imposent plus que d’autres, mais cela vient assez naturellement. Nous n’avons jamais voté pour élire un ou une meneuse ! »

Aux garçons maintenant…
BL : « Dans certaine équipe, il y a un leader, mais à Villard, dans l’équipe Elite, il n’y a pas de leader, chacun est à égalité et chacun apporte à l’équipe ce qu’il a de mieux : motivation, médiation, technique, mémorisation, organisation, costume, chorégraphie, expression, maquillage, etc. … »
PLB : « Pas vraiment, on définit plus ou moins un capitaine d’équipe principalement pour avoir un responsable à allez voir en cas de problème »

Maintenant, voyons un peu en pratique comment se déroule un entraînement ou le nombre d’heure par jour/semaine/mois qui y est consacré ?
PLB : « Tout dépend de la période à laquelle nous sommes, la majeure partie de la saison nous montons les programmes et nous travaillons par partie et par groupes. En approche des compétitions il s’agit d’avantage de faire et refaire les programmes en plein en travaillant l’émotion et le rendu global du programme.
Pendant la saison… 2 heures/semaine pour le ballet, je ne parle pas des heures d’entraînement individuel de chacun. A l’approche des grands rendez-vous, tous les jours 1h30 au petit matin »
LB : « Echauffement, montage, modification, perfectionnement puis programmes en entier. Tout dépend de la période de l’année. En période de compétition, tous les jours (ou presque). Les entraînements durent en moyenne 1h30 mais nous avons tous des emplois du temps différents alors c’est modulable.. »

KF : « Combien de temps dure une prestation en compétition ? Y-a-t-il différents temps à l’intérieur d’une même prestation ? (des composantes à faire avant les 3 premières minutes et les 45 secondes restantes autre chose) »
LB : « Programme court : 2min30. Programme long : 6min30 »
BL : « 2mn30 pour le programme cours et 6mn pour le programme long. Différents temps, non, il y a des éléments qui rapportent plus de points mais on est libre de les placer où l’on veut dans la chorégraphie. Quant aux principes de notation, voir avec entraîneur »
PLB : « Le short 3min et le long 6min. Pas que je sache mais il faudrait se pencher sur les règlements pour ça »

Chaque ballet fonctionne sur une musique, un programme, avec un thème et des costumes. Comme vous pouvez le constater je n’ai pu résister à l’envie de savoir qui choisit, ou impose car j’ai eu plusieurs fois l’occasion de voir des thèmes et des choix de costumes particuliers.

KF : « Qui choisit les costumes, la musique ? Comment choisit-on un thème (envie, rapport à l’actualité…) et combien de temps le garde t-on ? »
BL : « L’entraîneur. Ici donc Karine. »
LB : « Karine »
PLB : « Faut demander à Karine c’est elle qui à l’inspiration ! Je sais que le programme de l’an dernier « Résistance » avec le chant des partisans et une musique des Rita Mitsouko était un hommage à la résistance dans le Vercors pendant la seconde guerre mondiale… mais de là à vous dire comment elle à eu cette idée !!! Nous changeons de programmes tous les ans »
KF : « Pour satisfaire ma curiosité , qui eu l’idée d’un balai sans musique et d’un à un patin ? »
LB : « (Rire) Karine »
BL : « Toujours l’entraîneur, l’originalité du ballet de Villard c’est l’originalité de Karine Arribert, et nous adhérons toujours à 200%. »
PLB : « Karine évidemment ! »

Pour conclure, je tiens à remercier Pierre-Loup, Benjamin et Léa qui eux m’ont accordé de leur temps pour me répondre, Mme Chabert Arlette qui a bien joué son rôle d’intermédiaire et m’a permis de rentrer en contact avec certains membres.
Cependant, initialement, il était prévu de le faire avec au moins 6 à 8 membres, mais hélas seulement 3 ont accepté de participer. Dommage pour les autres de ne pas avoir saisi l’occasion de s’exprimer sur une discipline dont on parle peu !

Merci également à E.Donnard pour m’avoir confié ces photos.

Pour contacter Kevin : manager@gregory-capra.com