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mardi 11 février 2014

A la fin du repas, laissez-vous tenter par un dernier ver

Stéphane s'apprête à manger un lombric au boot camp "Raid commando"
A la lecture du titre de cet article, j'en imagine certains se dire : « ça y est Grégory, inspiré par les Muses, a abandonné le sport pour s'allonger sous un olivier et va nous maintenant nous déclamer des vers ».

Vers de farine
Je laisse à Frédéric Mistral et à Marcel Pagnol le soin de vous emmener à travers les champs d'oliviers, de vous enivrer des parfums de la lavande et de vous charmer avec le chant des cigales. Je vais vous parler de tout autres vers : le ténébrion meunier, plus communément appelé le ver de farine.

Food and Agriculture Organization
Selon la FAO, l'Organisation des Nations-Unies pour l'alimentation et l'agriculture, la demande en protéines animales devrait augmenter de plus de 70% d'ici à 2050. Or, près des deux tiers des surfaces agricoles dans le monde sont déjà consacrées à l'élevage et il ne sera pas possible d'étendre à l'infini les surfaces réservées au bétail.

La FAO préconise donc de se tourner vers d'autres solutions, plus équitables et plus durables, parmi lesquelles la consommation d'insectes.

Tapas
Cette pratique n'est pas nouvelle. Dans la Bible, Moïse recommandait déjà aux Hébreux de manger des sauterelles, des criquets, des grillons et des locustes. Le Coran et la Torah citent aussi des coutumes liées à la consommation d'insectes. Dans l'Antiquité, les grecs étaient friands de chenilles et les romains de cigales. De nos jours, la consommation d'insectes reste très prisées en Afrique et en Asie du Sud-Est.

Un marché en Asie
On compte d'ores et déjà près de 1 900 espèces d'insectes consommées par l'être humain. Certains sont pour nous familiers : fourmis, grillons, chenilles, criquets, sauterelles... Or, les vers de farine sont, avec les grillons, l'espèce la plus facile à préparer et à cuisiner. Les vers de farine offrent aussi l'avantage d'être nutritifs et délicieux.

Teneur en protéines, lipides, glucides,...
Pour les scientifiques, les vers de farine pourraient constituer une source de protéines particulièrement intéressante. Des études ont en effet démontré que le taux de protéine des insectes comestibles était supérieur à celui des végétaux et des animaux. Ainsi, certains insectes ont une teneur en protéine qui varie de 50 à 75% alors que le poulet n'excède pas 23%, le porc 17% et le maïs 9%. Les insectes sont également riches en fibres et en oligo-éléments tels que le cuivre, le fer, le magnésium, le manganèse, le phosphore, le sélénium et le zinc. 100 gr d'insectes consommés suffirait à couvrir les besoins quotidiens en protéines et en sels minéraux d'une personne.

Par ailleurs, l'élevage des vers de farine a un impact écologique très limité : la production d'un kilo de protéines de ces insectes nécessite 10 fois moins de surfaces agricoles qu'un kilo de protéines de viande bovine.

Concombres et insectes
Les insectes peuvent être déclinés à toutes les sauces : vivant, nature, frits, bouillis... Dans l'île de Bornéo, par exemple, les fourmis sont mélangées avec du chili et du sel pour être utilisées comme condiments.

Alors, après avoir découvert les multiples richesses du chocolat à Bénodet, pourquoi pas une petite séance de dégustation d'insectes lors de votre prochain séjour sportif à Montélimar ? Je vois déjà le menu : amuse-bouches aux criquets et chenilles en entrée, acras aux larves de ténébrion pour le plat et enfin une part de tarte chocolatée aux grillons en dessert. J'en ai déjà l'eau à la bouche... Et vous ? 

Pour me contacter : manager@gregory-capra.com

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